• I was dreaming of the past




    Vioooouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuummmm !



    Je suis assis, je me sens ridicule, je me tiens la tête avec les mains
    et je me rends compte de pourquoi je suis ridicule : j'ai un petit sac
    a cheveux sur la tête, comme dans les hôpitaux.
    Mais oui! c'est normal je suis dans une salle d'accouchement, la femme
    que j'aime est en train de crier très fort, je me lève pour aller lui
    tenir la main (elle sert très fort), je ferme les yeux...
    Le médecin me demande de venir :
    "Hein?
    - ...deux
    - Quoi?
    - ...Quatre
    Visiblement j'ai affaire à un petit rigolo.
    - Vous m'avez appelé?
    - Il faut venir couper le cordon ombilical.
    Il s'était soudainement mis à parler avec un accent Espagnol.
    Tenez voici les ciseaux."
    Il me fait passer une cisaille a fougères arborescentes.
    Maladroitement, sûrement, je m'avance et sectionne le tube violacé qui
    sort horriblement du ventre de mon bébé. couic.
    Je contemple mon bébé, Il est magnifique, il est à moi, je l'aime.
    "Donnez-le moi, dit le médecin qui avait troqué ses notes hispaniques pour des accents de beguine créole.
    - Non! C'est mon bébé, pas le tiens d'abord!
    - Donne-le moi euh! il attrape le bras de mon trésor.
    - Noooon! c'est mon mien je te signale! dis-je en tirant plus fortissimo.
    - Basse-moi ça, dout de zuite, ou che m'énerfe!" Dit-il à la manière d'un piémontais habitant la bavière.
    Le bébé tombe et se brise en milles morceaux dans un fracas supportable.
    "T'as cassé mon bébé, voilà , t'es content maintenant, il va falloir que j'en fabrique un autre!"
    Le médecin maintenant habillé en
    traditionnel
    tirolien part en courant et yodelant à travers toute la salle. Moi,
    exaspéré et triste, je me dirige vers la fenêtre et saute. Heuresement
    nous somme au vingt-deuxième étage et je ne rencontre pas de voiture
    dans mon plan de vol. Un virage à droite me fait quitter l'axe de la
    rue principale. Je prends maintenant un peu d'haltitude pour aller dans
    les nuages et me laisse planer parce que je comence a avoir mal aux
    épaules a force de battre des ailes. Un vent frais me vient de la
    gauche, je frissone et je remonte la couette sur moi, ça va mieux comme
    ça.

    J'arrive au dessus de la campagne. Oh! un grand champs de blé. Je mets
    mon maillot de bain et descends en piqué vers ma cible jaune d'or. Je
    redresse au dernier moment pour arriver en douceur sur les épis qui me
    chatouillent et gratouillent le ventre. Un renard qui lit un roman de
    St-Exupery me dit qu'aujourd'hui, monsieur, les blés sont plutôt
    tièdes. Je le remercie poliment mais je m'en étais aperçu par moi-même.
    Je fais quelque longueur en brasse avant de plonger en apnée pour aller
    toucher le fond du champs. En sortant juste la tête pour respisrer je
    vois Melle Poîtit arriver vers moi en dos crawlé.
    "B... b'jour
    - Bonjour M. Doublidou, belle journée, non? le soleil donne a vos cheveux la couleur du maïs, c'est magnifique.
    - Ah... euh... merci. Euh... vous aussi!"
    Elle est brune.
    "A plus tard, Florent!
    - Glllble da tsa gnhou moliblublubl gnorf... douni..."

    Non mais quel con! c'est tout ce que j'ai réussi a dire? Je m'était
    pourtant juré hier que le prochaine fois que je la croisais, je lui
    dirai que je la trouve très jolie. Surtout dans son maillot deux pièces
    bleu turquoise et mauve. Quel naze je fais. Je vais rentrer.
    En sortant du champs, le canard qui est sensé me tendre mes affaires
    est en train de faire la court à une grande poule : sans succès,
    apparemment. Tant pis, je les prends tout seul. Je mets mon pantalon,
    mais j'enfile encore une fois les deux jambe dans le même trou, je
    perds l'équilibre, je tombe en arrière, je sautille pour retarder
    l'inéluctable, mais une racine a la mauvaise idée de se trouver sur mon
    pied à ce moment là , je tombe vraiment maintenant, je cherche à me
    rattraper avec les mains, j'ai attrapé un... BOUM ! je me suis encore
    cogné sur cette fichue table de nuit...





    Archivé plusieurs fois au cours de l'été 2005.

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :